A l’initiative de Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental de la Sarthe, les cinq présidents des Départements ligériens (Philippe Grosvalet, président du Conseil départemental de la Loire-Atlantique, Christian Gillet, président du Conseil départemental de Maine-et-Loire, Olivier Richefou, président du Conseil départemental de la Mayenne et Yves Auvinet, président du Conseil départemental de Vendée) ont co-signé un courrier à l’attention d’Emmanuel Macron, président de la République.
Dans ce courrier, les 5 Présidents des Départements ont souligné la réactivité exemplaire des services publics départementaux et leur efficacité tout au long de la crise sanitaire traversée par la France « Face à cette crise, les collectivités locales ont su faire preuve de réactivité. Elles l’ont fait au travers de multiples initiatives : en continuant à répondre aux besoins les plus élémentaires de nos concitoyens, en termes de transmission de l’information, en complément des politiques générales déterminées par le Gouvernement, en mettant à disposition certains de leurs personnels, mais aussi en palliant les manques avérés des dispositifs nationaux, notamment en termes matériels. » et insistent auprès du chef de l’Etat sur la volonté des Départements de pérenniser cet engagement « En cette période où la poursuite des mesures sanitaires se doublera nécessairement d’actions dans le domaine économique et social, nous voulons vous assurer que nos Départements tiennent à prendre toute la place qui doit être la leur dans l’effort de redressement national qui sera entrepris dans les prochains mois. »
Pour ce faire, les Présidents de Département demandent au Président de la République un élargissement de leurs champs d’action, en matière notamment d’économie locale et de prise en charge des aînés.
Les élus souhaitent venir en aide à leurs territoires notamment : « au secteur des PME/PMI, du commerce, de l’artisanat ou des auto-entrepreneurs, dont la taille ne leur permet pas d’être repérés et traités efficacement au niveau régional, tandis que la majeure partie des EPCI n’ont souvent ni les moyens humains, ni les moyens financiers de leur venir en aide » par le biais de « la possibilité de déroger au cadre fixé par la loi NOTRe en agissant au travers de plans d’aides au commerce, à l’artisanat et au tourisme. Cela d’autant plus que de telles initiatives ne s’apparentent en rien à une démarche de développement économique au sens strict du terme. De surcroit, ces aides pourraient utilement et opportunément se voir imputer à titre exceptionnel en section d’investissement. ».
Ils demandent également le transfert de la responsabilité pleine et entière des EHPAD aux Départements, forts du constat que « la crise sanitaire nous a permis de constater que la co-gestion des EHPAD - partagée entre les ARS et les Départements – semble avoir atteint ses limites. Déjà peu aisée à coordonner au quotidien et en temps normal, elle devient particulièrement complexe et inadaptée face à des situations d’urgence comme celle que nous venons de traverser ».
Les Présidents de Département émettent un dernier souhait pragmatique : le transfert des personnels administratifs et de gestion des collèges aux collectivités départementales. En effet, « La gestion des établissements d’enseignement secondaire, qui sera au cœur de la problématique des prochaines semaines consacrées au déconfinement, nous amène également à vous rappeler le souhait exprimé par de nombreux Départements, de voir rattachés les personnels administratifs et de gestion de ces établissements aux collectivités départementales. (…) afin de faciliter le travail quotidien des équipes et en mettant fin à cette incongruité qui veut que des agents de l’État aient une autorité directe sur des agents départementaux »
Le but commun des Présidents de Départements ligériens : la simplification des procédés et la proximité des décisions.
« Donner cette adaptabilité et cette souplesse aux collectivités départementales, leur signifier la confiance de l’Etat et faire œuvre de proximité, au cœur des territoires et de « l’archipel français », voilà précisément le sens de notre initiative, qui rejoint le souhait de beaucoup de français de simplification administrative et d’efficacité politique. »