Futur viaduc de l’Huisne Sarthoise : un chantier écoresponsable

Le saviez-vous ? En privilégiant une fondation sur des inclusions rigides, plutôt que des pieux traditionnels, le Département divise par 3 le volume de béton utilisé pour la création de l’ouvrage de décharge. En effet, la méthode de renforcement des sols choisie pour ce chantier nécessite 100 m³ de béton, contre 300 m³ pour des pieux.

Ces inclusions rigides ont été coulées avec un béton bas carbone. Pour l’ensemble du chantier, le béton est fabriqué avec des granulats extraits en Sarthe. Les gravillons sont issus de la carrière de Ségrie et le sable de la carrière du Luart. Les bétons sont fabriqués à proximité du chantier afin de réduire les temps de transport mais aussi pour limiter les distances d’acheminement. 

Les remblais structurels aux abords de l’ouvrage sont réalisés avec les matériaux du site, après traitement à la chaux, afin de s’affranchir d’un apport de matériaux de carrière.

Lors des terrassements du chantier de création du barreau, l’ensemble des matériaux extraits et les matériaux excédentaires des phases précédentes du chantier ont été réutilisés et traités sur place. Il en a été de même pour les déblais issus de la démolition d’une partie du merlon (levée de terre) de l’ancienne voie de tramway ! Traités sur place, au ciment et à la chaux, ils ont été réutilisés pour réaliser les remblais et les couches de forme de chaussée.

Ainsi, 5 500 m3 de matériaux ont été traités à la chaux pour une utilisation en remblai et 2 300 m3 de matériaux ont été traités à la chaux et au ciment pour constituer la couche de forme de la voie de liaison. 

Cette technique, limitant le transport de matériaux, réduit la pollution et la consommation d’énergie liée aux transports et évite ainsi l’extraction de granulats qui sont des ressources naturelles non renouvelables.

Le Conseil départemental, maître d’ouvrage de ce chantier du viaduc de l’Huisne Sarthoise, a pris de nombreuses mesures environnementales :

• Mise en place de clôtures pour rendre le chantier difficilement accessible pour la faune locale.  
• Prise en compte des périodes de reproduction de l’avifaune et de chiroptères ainsi que l’hibernation des reptiles dans le calendrier des travaux.
• Désignation d’un coordonnateur environnemental, garant de la prise en compte de la biodiversité tout au long de la vie du chantier.
• Aménagements de 4 passages à petite faune sous le barreau de liaison pour assurer la continuité écologique des petits animaux.
• Évacuation vers une décharge spécialisée de terres contaminées par une plante invasive repérée sur l’emprise du chantier, la renouée du Japon.
   

À l’issue du chantier, d’autres mesures seront prises :

• Installation de grillages de protection pour les amphibiens sur les clôtures du bassin de rétention
• Plantation d’un corridor arboré le long de l’Huisne, sous le viaduc, prolongé par une haie dirigée vers l’ancienne voie de tramway ; elle guidera les chauves-souris pour limiter les risques de collisions.
• Gestion écoresponsable de prairies acquises à proximité du viaduc par le Département afin de compenser les surfaces détruites par l’emprise du projet.
• Plantation de haies compensatoires.
• Suivi scientifique des espèces après les travaux pris en charge par le Département.