Le plan « Territoires Universitaires de Santé » a pour mission d’optimiser l’installation des jeunes médecins sortant de faculté, notamment en Sarthe. Il a été lancé vendredi 23 octobre, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur.
Créer des connexions entre les étudiants en médecine d’Angers et les centre hospitaliers du Mans, de Laval et de Cholet afin de les inciter à s’installer en Sarthe, en Mayenne et en Sud-Maine-et-Loire à l’issue de leur formation, voilà l’ambition du plan « Territoires Universitaires de Santé ».
Ce plan a été lancé vendredi 23 octobre, à l’Espace de Vie Étudiante (EVE) de l’Université du Mans, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Il a été signé par les 3 Départements, le Conseil régional des Pays de la Loire, les Communautés urbaines du Mans, d’Angers, de Laval et de Cholet, les hôpitaux de ces 4 villes, et les Universités du Mans et d’Angers.
Le Département de la Sarthe s’est engagé pour ce dispositif à hauteur de 200 000 €, « afin d’amplifier l’offre de formation en médecine générale avec la création, en Sarthe, de 3 postes de chefs de clinique assistants et d’1 poste de chef de clinique universitaire de médecine générale ».
« Il y a urgence de trouver des solutions pour nos territoires »
« Territoires Universitaires de Santé » doit permettre à différentes structures de soins de délivrer une formation universitaire à des étudiants en médecine, notamment dans le cadre de leurs stages de 2ème et 3ème cycle. Ainsi, en Sarthe, chaque semestre, plus de 150 internes effectuent leurs stages hospitaliers à l’hôpital du Mans, au Pôle Santé Sarthe et Loir, au CHS d’Allonnes, à la clinique Victor Hugo, aux centres de rééducations de l’Arche (Saint-Saturnin) et Gallouédec (Pôle Santé Sud et Parigné-l’Évêque) et au centre Georges Coulon (Le Mans et Le Grand-Lucé).
Le second objectif, c’est d’attirer le flux de professionnels formés vers les zones en tension démographique les plus déficitaires en médecins, dont fait partie la Sarthe. « Il y a un nombre important de médecins qui partent à la retraite et la couverture de santé dans nos territoires n’est plus assurée », a rappelé Dominique Le Mèner, Président du Conseil départemental. « Aujourd’hui, le rôle de l’État c’est de donner les moyens de recréer cette équité entre les territoires. 90 % des départements français sont concernés par la désertification médicale et il est bien évident que les moyens engagés par les collectivités, les engagements que nous prenons ne suffiront pas à régler la question de la démographie médicale. Il y a urgence de trouver des solutions pour nos territoires. »