Au volant de la Ferrari Risi, Sébastien Bourdais, Olivier Pla et Jules Gounon, se classent quatrièmes en LM GTE Pro, au terme d’une course « mitigée ».
Sébastien, quel bilan tirez-vous de cette 88ème édition des 24 Heures ?
C’est mitigé ! On a fait du bon boulot, il n’y a pas eu d’erreur. Mais on a eu trop de malchance, des incidents mécaniques, des soucis dans les stands. Il y a cette rotule dessertie sur l’amortisseur qui nous a fait perdre 3 tours. On espérait aller au contact des meilleurs, même si c’était difficile ! On a perdu un peu de temps avec les pneus. Dès qu’on glisse un peu sur le temps des leaders, on n’est pas sur les mêmes séquences « Slow Zone » et Safety Car (ralentissement de la course en cas d’accident), on a perdu un tour comme ça. C’est la difficulté d’être dans une équipe privée qui se bat avec des voitures d’usines. On échoue au pied du podium, c’est un peu la logique qui a été respectée.
On vous sent frustré ?
Non, il n'y a pas de frustration. Il faut se satisfaire de cette 4ème place. On n’a pas démérité. Les écuries privées, c’est sympa, j’apprécie l’esprit famille, ces ambiances de petites structures. On paye la préparation courte, je n’ai aucun regret. Je n’avais pas forcément de plan pour Le Mans avant que M. Risi ne m’appelle.
Quel souvenir garderez-vous de cette 88ème édition ?
Parmi toutes mes participations au Mans, il y a quelques très bons souvenirs mais aussi pas mal de brise-cœurs. Le Mans, c’est impitoyable. Tu regardes la So24 de Vincent (Capillaire), ils sont bien et ils ne repartent pas… Il faut savoir relativiser sinon tu oublies que ça peut être largement pire ! Par rapport au public, cette édition sera mémorable mais pas pour les bonnes raisons. On a hâte de pouvoir revivre notre passion avec ceux qui la partagent ! (La fin de saison de Sébastien, aux États-Unis, se déroulera également à huis clos ou, au mieux, avec des petites jauges de public).
Vous avez eu le temps de profiter un peu de la Sarthe ?
C’était très rapide mais j’ai quand même pu voir mes parents, je ne les avais pas vus depuis mars. La semaine est passée très vite. On profitera davantage cet hiver. J’aimerais bien rester plus longtemps quand je rentre, notamment l’été pour faire du vélo dans la campagne sarthoise. On profite surtout de la famille et des amis !