La saison photographique dans le parc de l'Abbaye Royale de l'Épau, revient pour sa 10ème édition. L'inauguration a eu lieu ce jeudi 16 juin, pour découvrir les clichés en grand format, des six photographes qui exposent en plein air.
Pour ce 10ème rendez-vous photographique, l’Abbaye Royale de l’Épau interroge le visiteur grâce aux regards de six photographes, notre rapport à notre environnement, aux autres, à notre mémoire collective, à nos représentations et aux évolutions de la société. Le parcours a été inauguré ce jeudi 16 juin, en présence de Véronique Rivron, 1ère vice-présidente et Présidente de Sarthe Culture, représentant Dominique Le Mèner, Président du Conseil départemental de la Sarthe.
Véronique Rivron a posé le contexte de cette exposition :"on a voulu permettre au visiteur de découvrir l'abbaye avec un autre angle de vue, et d'autre part de l'emmener vers des sujets de réflexion autour de l'environnement. Les visiteurs pourront profiter des évènements à venir, dont la moitié sont gratuits, pour découvrir l'exposition dans ce lieu. Elle a aussi rappelé que le Département de la Sarthe mène d'autres projets qui valorisent la photographie, notamment avec "L'école du regard", dans six collèges Sarthois.
Les visiteurs sont donc invités à cheminer le long de ce parcours photographique autour de l'Abbaye Royale de l'Épau : il s'instaure un dialogue harmonieux entre l'image, le bâtiment et son écrin de verdure. Et comme chaque année, cette exposition initiée par le Conseil départemental de la Sarthe, est un rendez-vous incontournable que les Sarthois inscrivent à l'agenda de leurs sorties d'été.
Les photographes et leurs sujets
Eric Pillot « IN SITU »
Depuis plusieurs années, Éric Pillot photographie l’animal, l’animal sauvage, dont certaines espèces ne survivront sans doute plus que dans des zoos dans les années à venir. Sans utiliser aucune retouche, ni montage numérique, il a commencé sa série « in Situ » dans les parcs européens, et a ensuite élargi ce travail dans une autre culture et d’autres espaces, ceux des États-Unis.
Alain Szczuczynski « DU CHÊNE DE LORNE À LA VALLÉE DES PIERRES »
Alain Szczuczynski nous invite, à travers une installation photographique et sonore, à plonger dans son regard sur la forêt. Au fil des derniers mois, il n’a eu de cesse de parcourir la forêt de Bercé, et c’est bien une rencontre qu’il nous propose ici.
Charles Delcourt « L’ILE D’EIGG »
Au travers de ce documentaire, Charles Delcourt soulève un enjeu majeur du discours environnemental : la capacité à se projeter dans un autre futur, à raconter ces alternatives possibles et à réinventer ensemble le monde de demain.
Baudouin Mouanda « LES FANTÔMES DES CORNICHES »
En république du Congo, le soleil ne décline pas, il tombe ! Dès qu’il disparait une nuit d’encre engloutit Brazzaville… En raison des incessantes coupures de courant, dès la nuit tombée, les étudiants vont réviser leurs leçons à la lumière des lampadaires. Munis de lampes torches ou frontales, ils y récitent leurs cours d’histoire ou de langues, tels des perroquets. "En souvenir de ma propre expérience, où j’errais dans les rues à réciter mes cours, j’ai voulu réaliser ce projet photographique pour montrer les circonstances auxquelles les jeunes congolais et africains doivent faire face".
Pauline Daniel « SOUS LA PEAU »
Dans cet ensemble d’images, Pauline Daniel a souhaité à son tour révéler esthétiquement les fruits et légumes endommagés et sur le
point d’être jetés. Aussi bien lors des premières séances de travail en France que dans un second temps au Brésil, c’est en disséquant les aliments et en opérant un travail minutieux dans l’obscurité du studio photo que la photographe a cherché à mettre en lumière la saveur intrinsèque réelle de chaque produit.
Pierrot Men « LA OÙ LE TEMPS RESSEMBLE À L’OCÉAN »
Pierrot Men a depuis toujours un lien très fort à la mer, élément central dans la vie de son île, Madagascar, et de ses
habitants. Elément donc omniprésent dans son approche photographique au fil des années. Au sein de la série qu’il vous invite à découvrir ici, quatre photographies plus récentes (2021), portent sur le Sambatra, événement traditionnel des Antambahoaka, habitants de la région de Mananjary, sur la côte sud-est de Madagascar. Tous les sept ans, et pendant quatre semaines, la communauté fête, à travers la circoncision collective des petits garçons, leur passage à l’âge adulte et leur intégration dans la communauté.
