Vendredi 21 octobre, les élus du Conseil départemental, réunis en session plénière à l'Abbaye Royale de l’Épau, ont examiné la décision modificative n°1, afin d’ajuster une dernière fois le budget 2022 de la collectivité.
L’Assemblée délibérante a examiné vendredi 21 octobre, à l’Abbaye Royale de l’Épau, la décision modificative n°1. Celle-ci intègre les ajustements des recettes et des dépenses de la collectivité par rapport aux budgets primitif (voté en mars) et supplémentaire (voté en juillet).
Malgré le contexte actuel, Dominique Le Mèner, Président du Conseil départemental, a placé cette session sous le signe de l’optimisme. « La période complexe que nous traversons doit nous inciter à « être inventeur de solutions ». En août 2021, selon l’IFOP, seulement 45% des Français se disaient optimistes vis-à-vis de l’avenir. Je faisais, et je fais toujours, partie de ce pourcentage. Je crois profondément qu’une crise est toujours une opportunité de se réinventer, de créer de nouveaux modèles pour demain. Je suis pleinement convaincu de l’importance de se soutenir entre élus, entre collectivités locales, dans des démarches vertueuses, afin d’engager des politiques départementales dynamiques et innovantes. »
À l’image du succès du Fonds de relance, auquel ont souscrit 100 % des communes et des Communautés de communes, et du Fonds d’investissements durables, « heureusement que nos collectivités, malgré les différentes hausses de prix, poursuivent leurs investissements ! » « Un chantier, ce sont autant de mains occupées, d’emplois pourvus localement, d’infrastructures nouvelles qui profitent à tous. »
Que retenir de cette décision modificative ?
Présentation du plan santé
Présentation du Plan santé
Ce plan santé, présenté par Jean-Carles Grelier, vice-président de la commission Solidarité, Autonomie, Santé, a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée départementale. Il s’articule autour de plusieurs actions principales :
• Accentuer et élargir les aides aux premières installations des professionnels de santé
• Poursuivre des aides à destination des étudiants en santé
• Aides incitatives aux stages
• Aide à la reconversion
• Mettre en place l’accompagnement du professionnel de santé dès l’accord de l’aide et favoriser le tutorat par les seniors
• Créer un fonds d’intervention en investissement pour soutenir les projets de santé en territoires
• Soutenir des projets innovants et structurants
• Développer l’itinérance ou les consultations avancées en territoire
Ce plan santé se distingue par un certain nombre de nouveautés. « Un fonds d’intervention en investissement pour soutenir les projets de santé en territoire sera créé et le médibus – cabinet médical mobile qui se déplacera directement dans les communes – prendra la route dès l’année prochaine. Nous accentuerons et élargirons les aides aux premières installations des professionnels de santé à de nouveaux métiers, dont des spécialités en tension tels que les pédopsychiatres, psychiatres, gynécologues, pédiatres, ou encore sages-femmes. Nous poursuivrons nos aides à destination des étudiants en santé et élargirons notre système de bourses aux étudiants en maïeutique et en orthophonie. Nous mettrons également en place une aide à la formation des assistants médicaux et une aide financière à la formation des infirmiers. »
Plan départemental de sobriété énergétique
« Il nous faut participer à l’effort collectif pour contenir la crise énergétique que notre pays traverse. Dès 2013, nous avions déjà adopté deux plans stratégiques de gestion du patrimoine bâti, qui ont permis d’agir depuis 10 ans sur la qualité et les volumes des surfaces à entretenir. Et on peut s’en féliciter, eu égard aux économies déjà réalisées ! » a rappelé Dominique Le Mèner. « Mais la crise énergétique actuelle est sans précédent […] Cette situation oblige à réviser nos choix et nos usages au sein même de notre collectivité. Notre nouveau plan départemental de sobriété est basé sur l’action. L’objectif : c’est de réduire d’au moins 10% nos consommations. »
Pour cela, la collectivité va renforcer ses écogestes (pour être toujours plus vigilant en matière de consommation d’énergie), aller vers une certaine frugalité (19°C en semaine et 16°C le soir et le week-end dans les bâtiments départementaux), limiter les « usages de confort » (chauffage d’appoint, éclairages extérieurs, etc.), rappeler les fondamentaux d’usage (éteindre la lumière, fermer les portes, etc.), optimiser les équipements et la politique d’achat.
Augmentation des tarifs de la restauration scolaire
Le prix de revient pour le Département d’un repas (production et service) est passé de 8,60 € en 2021, à 10,60€ au 1er semestre 2022. Aussi, une révision des tarifs de restauration – tarifs qui n’ont pas évolué depuis 4 ans – sera proposée pour 2023.
« Cependant, j’attire votre attention sur notre engagement : les tarifs spécifiques aux élèves boursiers ne changeront pas et une nouvelle réduction de tarif de -20 % pour les familles ayant deux enfants ou plus, sera mise en œuvre cette année », a précisé Dominique Le Mèner. « Je tiens à vous rappeler que, conformément à nos engagements, nos chefs de restaurants scolaires poursuivent un objectif de 80% de produits locaux dans les assiettes des collégiens d’ici 2026, ce qui nous place loin devant beaucoup de collectivités. Il était inconcevable pour nos équipes de baisser la qualité, pour baisser les coûts de production ou encore diminuer les quantités comme certains l’ont choisi. »
La jeunesse, priorité du Conseil départemental
La jeunesse est un enjeu stratégique du Département, « transversal par nature ». « Nous sommes notamment présents au titre de l’éducation, de la solidarité, de la culture, ou encore du sport. »
+ 460 00€ pour répondre aux besoins d’accueil des mineurs en grande difficulté
- Création de 13 places supplémentaires au sein des Maisons d’Enfants à Caractère Social (MECS) Montjoie
- Transformation de 10 places du centre maternel des Chrysalides en places de MECS
- Création de 2 places supplémentaires à la MECS d’Auteuil
- Mobilisation de 7 places supplémentaires au sein du service de placement familial spécialisé de l’association Montjoie
+ 202 000€ pour le Schéma départemental des enseignements artistiques et des pratiques amateures 2022-2025
Aujourd’hui, le réseau départemental est composé de 20 établissements et couvre la quasi-totalité de la Sarthe : il permet à 21 400 élèves de pratiquer des disciplines telles que la musique, la danse ou le théâtre. « Ce nouveau schéma sera l’occasion de réviser le soutien départemental en ajustant les aides aux nouveaux enjeux que sont la mise à niveau des équipements, la mise aux normes des planchers de danse, qui sera soutenue à hauteur de 60%, ou encore le récent dispositif d’aide à l’acquisition de matériel technique, moins énergivore, pour le spectacle vivant à l’usage des établissements d’enseignement artistique. »
Très Haut Débit : pari gagné !
Le Département s’était engagé à ce que la Sarthe soit 100 % raccordable à la fin 2022, le pari est gagné ! La fibre est arrivée en Sarthe et frappe la porte de tous les foyers à l’exception des 13 communes déployées par Orange, dont Le Mans et Sablé-sur-Sarthe). « Ce sont 17 000 km de fibre et plus de 216 000 prises qui ont été déployées dans toute la Sarthe. Le Département a souhaité que la réalisation de ce chantier « hors normes » soit une opportunité de développement pour les entreprises sarthoises, qui se sont mobilisées et ont démontré leur capacité à réaliser des chantiers d'envergure. Nous pouvons nous féliciter d’avoir pu mener à bien ce chantier titanesque. Non seulement nous avons tenu tous nos délais, mais de plus, nous envisageons déjà l’avenir. Je parle bien évidemment de la promotion des usages, ce que font déjà les 30 conseillers numériques, mais aussi de l’aide à la création de nouveaux espaces de coworking ou la création d’un Data Center. »