Fondateur du zoo de La Flèche, naturaliste incontournable, conteur extraordinaire, Jacques Bouillault, décédé en 2009, aurait eu 100 ans cette année.
Jacques Bouillault savait-il, lorsqu'il a créé le parc zoologique du Tertre Rouge, que c'est ici que des milliers d'enfants allaient rencontrer pour la première fois un éléphant, un hippopotame, un grand singe ? « Ce n’était pas son intention première », répond Emmanuel Mouton, auteur de Jacques Bouillault : Une vie de naturaliste. « Taxidermiste de métier, il aimait s’entourer d’animaux. Progressivement, les Fléchois sont venus au Tertre Rouge pour le rencontrer. » Né en 1924 à La Flèche, Jacques Bouillault a 22 ans lorsqu’il commence à recueillir des animaux locaux, blessés, puis des animaux sauvages saisis par les douanes. « C’était un pionnier », résume Hughes Odoux Bouillault, fils du naturaliste.
Partager la vie de ses « pensionnaires »
Jacques Bouillault aime partager avec le public, à travers des visites guidées qui feront sa célébrité. Dans les journaux, sur les affiches, les cartes postales en vente au zoo, le naturaliste câline lions, éléphants, oiseaux, reptiles. Intéressé par la photo, la vidéo, le Fléchois fait son premier voyage en Afrique, en 1963, à 39 ans. « Il voulait découvrir les animaux qu’il appelait ses pensionnaires dans leur milieu naturel. Grâce aux contacts qu’il a tissés en Afrique, il a fait venir en France des animaux qui ont pu se reproduire en captivité. » Au Tertre Rouge, les équipes de télévision se succèdent, notamment pour l’émission Ces Animaux qu’on appelle les bêtes, avec son ami Jean Richard. Le Fléchois rencontre la primatologue américaine Dian Fossey ou encore le volcanologue Haroun Tazieff. Des géants qui considèrent le Sarthois comme l’un des leurs.
En 1992, l’aventure avec le zoo de La Flèche prend fin. Jacques Bouillault se consacre à ses voyages. Des expéditions qu’il partage au cours de conférences où il commente en direct ses films. « C’était un conteur d’histoire. Il aimait particulièrement s’adresser aux enfants. » Emmanuel Mouton, son biographe, a 10 ans lorsqu’il parle à Jacques Bouillault de son projet de zoo. « Il m’a tout de suite pris au sérieux, il me donnait des conseils. Lorsque j’ai ouvert mon parc, en Dordogne en 2008, il était là ! » C’était aussi cela, Jacques Bouillault : « une profonde source d’inspiration pour les autodidactes ».
ILS FONT REVIVRE L’EXPÉRIENCE JACQUES BOUILLAULT
Aucune captation n’a été réalisée des conférences de Jacques Bouillault. Jusqu’à ce que Pascal Fournié, de l’association Fous de nature, parvienne à synchroniser les vidéos des voyages du naturaliste, fournies par Hughes Odoux Bouillault, avec des bandes audios prêtées par Christian Huchedé, du refuge de l’Arche, en Mayenne. Le résultat, projeté pour le centenaire de Jacques Bouillault, portait sur les Galapagos, un des voyages préférés du naturaliste.
Avec Birama et Simba, Perceval fait partie des 3 lions qui ont marqué
la vie de Jacques Bouillault.
Crédit : Hughes Odoux Bouillault