À l'occasion de la sortie de la bande dessinée « Après le rafle », parue aux éditions Les Arènes, le Conseil départemental de la Sarthe, en partenariat avec la librairie Bulle !, organise une rencontre grand public à l'Abbaye Royale de l'Épau ce mercredi 19 janvier à 19h.
Rendez-vous
Rendez-vous ce mercredi 19 janvier à 19h pour une rencontre "hors-série" des traditionnels rendez-vous BD à l'Épau. En présence de Joseph Weismann et les auteurs de l'ouvrage, Arnaud Delalande et Laurent Bidot. Une lecture à deux voix d'extraits de la bande dessinée, par la Pérenne Compagnie sera proposée et sera suivie d'une séance de signature, et d'une vente d'un tirage exclusif de 800 exemplaires mis à disposition par la Librairie Bulle !
Histoire vraie et devoir de mémoire
Le 16 juillet 1942, les autorités de Vichy procèdent à une rafle de familles juives parisiennes. Joseph Weismann et les siens sont conduits au Vélodrome d’Hiver, puis, en wagons à bestiaux, jusque dans le camp de transit de Beaune-la-Rolande. Transit… Vers où ?
Un matin, on arrache à Jo ses parents et ses deux sœurs, qui sont déportés à Auschwitz. À Beaune-la-Rolande, une autre guerre a commencé : celle d’un enfant de 11 ans perdu dans un camp d’orphelins. Joseph est jeune, mais il sent, il comprend. Avec un autre enfant, il monte un plan d’évasion : ensemble, ils se glissent sous 15 mètres de barbelé qu’ils « détricotent » à mains nues, durant 6 heures d’affilées. Une fois extirpés des barbelés, ils courront pour leur liberté, dans un monde devenu cauchemar. Ils se retrouveront des années après leur évasion, pour tenter de mettre du baume sur leurs souvenirs…
Depuis, Joseph Weismann, 90 ans aujourd’hui, participe à des conférences, des colloques, des débats, des films… Et il raconte. Avec ce roman graphique, c’est une nouvelle facette de ce travail de mémoire qu’il souhaite transmettre, aux jeunes comme aux adultes, sur l’une des pages les plus sombres de l’Histoire.
« Par ce témoignage, je veux encore ‘faire savoir’, afin que cette tragédie de l’Histoire ne se renouvelle jamais. Toute ma vie, j’ai porté cette terrible douleur engendrée par la perte des miens.
Mais j’ai aussi cultivé une détermination et un optimisme qui ont su abattre des montagnes, faisant sans doute de moi un ‘exemple de résilience’, dirait Boris Cyrulnik. » - Joseph Weismann